Il est essentiel de connaître les étapes de l’endormissement des enfants de cette tranche d’âge :

Dans la première phase du sommeil, également appelée « phase d’induction », l’enfant s’endort sans difficulté à condition de recevoir un soutien physique et émotionnel adéquat de la part du ou des parents. Cette phase est nécessaire pour le passage de l’état de veille au sommeil, qui peut avoir lieu dans n’importe quel environnement, même au lit ! À ce stade, l’enfant se sent en sécurité et peut s’imaginer dans un autre monde.

Repérer les signes de fatigue

– L’enfant est déjà au lit mais semble incapable de s’endormir : Il est réveillé et s’agite dans tous les sens ; il pleure bruyamment ; il ne veut pas se rendormir ; ses yeux sont ouverts et il ne réagit pas aux tentatives de ses parents pour le calmer ; ou enfin, il se lève du lit, entre dans la chambre et nous demande s’il peut rester debout un peu plus longtemps, ce à quoi nous répondons « non ! ». Si ces symptômes se produisent après minuit, cela signifie que votre enfant a besoin d’un bain chaud, d’une musique apaisante ou peut-être d’un livre à lire – n’importe quoi pour l’aider à se détendre et à se rendormir ! Dans tous les cas, ne forcez pas les choses et laissez-le se rendormir tout seul lorsqu’il se sentira suffisamment endormi pour le faire sans votre aide !

– Votre enfant se réveille trois fois dans la nuit : C’est normal chez les jeunes enfants qui ont encore beaucoup d’énergie à ce stade de leur vie ! Pour éviter de réveiller toute la famille et de déranger tout le monde, essayez de le recoucher immédiatement après qu’il se soit rendormi.

3 stratégies pour aider votre enfant à (vraiment) se coucher

– Utiliser le doudou pour envoyer des messages : « Ah, doudou, je sais, c’est difficile pour toi de dormir seul ».

– Expliquez pourquoi vous voulez qu’ils s’endorment seuls : « Parce que tu peux le faire ! Tu es capable de le faire, et c’est mieux pour toi. »

– Si vous vous sentez suffisamment en confiance, vous pouvez également lui proposer quelques autres stratégies : « Essayons ceci : mettez son oreiller sous sa tête, il aura alors plus de chances de s’endormir ».

Pourquoi les enfants ont-ils besoin de dormir davantage que les adultes ?

La réponse à cette question dépend de la façon dont on définit le « sommeil ». La définition du sommeil que la plupart des gens utilisent est celle d’une période d’inconscience, ou de relaxation profonde, suivant des périodes d’éveil (Wade-Davies et al., 2014). Nous considérons une période d’inconscience comme du sommeil lorsqu’elle implique une diminution de l’activité EEG et des mouvements oculaires, et une augmentation du tonus musculaire (Borbély, 2002).

Contrairement à cette définition, des recherches récentes ont montré que chez l’homme et l’animal, le « sommeil » peut ne pas être défini uniquement par l’absence d’éveil, mais aussi par la présence d’états comportementaux spécifiques qui se produisent à certains moments au cours de la nuit (Kharlamova et al., 2008). Par exemple, chez le rat, il s’agit de comportements actifs (tels que le toilettage), de comportements exploratoires, d’auto-toilettage et d’alimentation (Huber et al., 2006). Cet état comportemental est appelé « sommeil à mouvements oculaires non rapides », ou sommeil NREM, que nous désignons ici par « sommeil ».